Tour à tour surpris,puis décontenancés,puis choqués,au final, irrémédiablement déçus par tout ce qui s’est tramé,et qui se trame encore, à l’occasion de cette finale 2019 de la Ligue africaine des clubs champions. Surpris,d’abord,par la nature du «conflit». D’habitude, c’est un but refusé ou un penalty non siffléplus communément «un arbitrage contesté», qui interfère dans le déroulement des rencontres,qui suscite des commentaires après coup,souvent de chaudes polémiques, de chauds tollés.Mais les matches,eux,vont généralement à leur terme. Là, on n’en revient pas encore, il y a eu interruption. Nette, sans «bavures». Il s’agissait d’une apothéose continentale,qui plus est. Du jamais vu. Les raisons ? Une panne de la «VAR», semble- t-il. L’équipe du Widad qui se «prévalait» d’un but «litigeux» avait regagné les vestiaires, exigeant réparation de «l’outil». L’arbitre, de son côté, ordonnait la poursuite du match. Pour lui, pas de réparation possible de la VAR du stade de Radès, le football «arbitré» reprenait ses droits. Enorme malentendu,troublant épilogue : après une heure d’arrêt, coup de sifflet final, les Widadis en restaient à leur «requête», et les Espérantistes étaient déclarés vainqueurs et «couronnés» champions. Etait-ce la conclusion logique de l’affaire ? Le pire,le summum de la surprise est que non. A ce jour, toujours non. Une question essentielle reste en effet sans réponse : que disent les textes,les règlements de la compétition ? Le recours à la VAR est-il obligatoire, «partie inhérente» de la finale ? L’arbitrage a-t-il ,en toute circonstance, la primauté,? Mutisme ou presque. Ni les comités directeurs de l’Espérance et du WAC, ni leurs communiquant, ni les médias tunisiens et marocains,ni les représentants de la CAF ne se «hasardent» (mystère) à citer clairement un article régissant le cas. Il doit bien en exister pourtant. On ne decrète pas l’installation VAR dans le football ,sport d’argent et de passions, sans prévenir le détail du détail de la petite éventualité.
Le plus probable,à notre avis, est que personne n’avait, ni n’a, intérêt à le faire. Les deux finalistes avaient, peut-être, une «vérité à cacher». Les médias suivent des «bannières» quant à eux. La CAF, enfin, peut s’être rendue coupable de négligence. Les «vides juridiques», ça la connaît. Décontenancés et choqués,on l’était à coup sûr. Le fait que toutes les parties à l’affaire craignent de recourir ouvertement aux textes a débouché sur une véritable foire d’empoigne. Sur des allégations, des affirmations, des accusations de corruption, de trahison. Ici, surtout,sur des nationalismes ,des fanatismes et des régionalismes poussés à l’excès. Sur de ridicules opportunismes politiciens. Les haines et les détestations manifestées sur les réseaux sociaux laissent à deviner l’état d’insouciance dans lequel verse le pays. C’est une «guerre» que se livrent nos compatriotes, une «guerre» et c’est tout. Et pour si peu. A tout considérer, pour rien. Pour une simple partie de ballon. Alors que la société périclite, alors que l’économie est aux abois, alors que la politique touche le fond. Résultat : que des déceptions en vue. Irrémédiables, à voir où en sont les choses, et comme on s’enfonce, tous,dans nos futiles «croyances». Illusions du foot , en premier.